Au grand damne de mon entourage, je peux écouter en boucle la même
chanson des dizaines de fois d’affilée sans me lasser. Soupirs et yeux qui
roulent n’y changent rien. Je m’enferme dans les sons comme un papillon dans
son cocon.
Je m’immerge et j’isole la partition de chaque instrument, chaque voix.
Entendre la respiration des violonistes avant une reprise m’émeut. Je me mets à
respirer au même rythme qu’eux. J’aimerais qu’on me joue comme une guitare.
Je carbure à certains rythmes, à certaines sonorités. J’aime les
harmonies. Les interprètes qui se crachent l’âme. Qu’on me livre des angoisses,
des messages lourds de sens. Les prodiges qui s'inventent et se réinventent, les authentiques, sont précieux.
L’exposition crée la dépendance. Je sublime. I expand.
Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.
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