2014/11/20

Love myself - Jour 24

HOW DO I LOVE MYSELF?

Quand on pose cette question à un maître zen,
voici ce qu'il répond:
"The first act of love is to love your body. Your body is a wonder. You are made of sunshine."
On ne peut aimer un autre si on ne s'aime pas soi-même - Buddha.

Reconnaître son corps pour la merveille qu'il est, pour toute l'incroyable histoire des ancêtres qu'il contient, pour toutes les futures générations qu'il manifestera.


S'aimer en commençant par habiter son corps, le fusionner avec son esprit.

Thich Nhat Nanh donne envie de partir pour le Tibet. Je comprends si peu de choses. Je laisse si peu de place aux silences.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/19

Origami - Jour 23

“Anything or anyone that does not make you feel alive
is too small for you.” – David Whyte

Cette citation est affichée sur mon frigo et je m’y attarde presque chaque fois que j’en ouvre la porte. Elle ramène à soi, au besoin fondamental que l’on a de grandir, rappelle l’importance de sa connexion aux choses et aux gens et sous-entend le libre arbitre dont profite chaque individu.

Elle met surtout en perspective le sentiment de contentement dans une interaction ou une action. Cela n’a rien à voir avec le titre de la personne à qui l’on parle ou les mots enrichis dont on bourre un texte.

Ma plus grande source de satisfaction au boulot aujourd’hui m’est venue de plier du papier. Yep, le geste simple et mécanique de rabattre deux fois sur elles-mêmes des centaines de lettres dont je n’avais pas rédigé le texte. Pourtant, cette action répétée n’a rien eu d’insignifiant : elle m’a procuré le sentiment très fort d’être utile à une collègue débordée. Plier du papier n’était pas plus important que de rédiger un procès-verbal; il avait simplement plus de sens. Il était plus utile. Il me rendait utile. Vivante.

Je me sens vivante lorsque je puis valider l’importance du travail et des actions des gens qui m’entourent, valider mon estime à l’endroit de ce qu’ils accomplissent. Je me sens vivante quand j’honore mes sens du travail d’équipe, de l’entraide et de la réussite. Je me sens vivante dans un processus et/ou une interaction qui a un sens, un but, une direction. Je meure un peu quand on me confine dans des tâches, même prestigieuses.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/18

Proserpine - Jour 22

"The Garden of Prosperine"
par Algernon Charles Swinburne, 1866

From too much love of living,
  From hope and fear set free,
We thank with brief thanksgiving
  Whatever gods may be
That no life lives for ever;
  That dead men rise up never;
That even the weariest river
  Winds somewhere safe to sea.


J'aimerais que Christopher Walken me récite ce poème. 
Depuis plus de 30 ans qu'il est avec moi, cet extrait plus particulièrement. 
L'interprétation de la chanson de sa mère par Martha Wainwright est belle à pleurer.


Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.


2014/11/17

Ah! Beaudelaire - Jour 21


Le blues du dimanche. Celui qui frappe en début de soirée, quand la lumière du jour s’est éteinte.

Beurk.

Pas qu’on n’ait pas envie de retrouver les potes au boulot ou de se remettre en mode production. Seulement qu’on a envie de rester dans l’état d’esprit du week-end, le prolonger encore.

Spleenogène.

Un coach me ferait réfléchir à des trucs comme le sentiment d’utilité, celui d’appartenance, l’accomplissement, environnement, reconnaissance, dépassement, réalisation…  Je lui répondrais que même Hercule avait un petit cafard le dimanche soir.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.

2014/11/16

Petit dej - Jour 20

J’adore les petits déjeuners au resto. Le café y est meilleur. Les jus d’orange décorés d’une tranche du fruit. Les fraises ressemblent à des fleurs. Les œufs tournés sont baveux à souhait.

J’ai un faible pour les matinées du dimanche. On se sustente la panse autant que l’esprit. La foule est bigarrée et on y trouve de tout : des couples tout neufs qui n’ont envie que de retourner sous les couvertures, d’autres à sec de sujets de conversation, des familles qui se sont donné rendez-vous, des habitués qui se font appeler par leurs noms, quelques-uns pour qui c’est la première fois, des silencieux qui textent, des madames qui rient aux éclats, des bébés qui pleurent, des papas dont c’est la semaine de garde.

Les tables sont rarement au niveau; jamais de niveau mais assurément collantes sur les côtés. J’aime me servir dans les sachets de sucre pour en glisser un sous la patte branlante. Tout en me pliant et dépliant, je remarque les hommes qui ont pris congé de rasage et les femmes plissées qui se sont faites belles en y allant fort dans la poudre. J’aime brasser un peu trop longtemps la crème dans mon café.

Il y a là-bas une fille assise toute seule à sa table et qui sourit en tournant la cuillère dans sa tasse, branchée à son iPod, observant tout ce beau monde et écrivant je ne sais trop quoi entre deux bouchées de rôtie.

Ce texte paraît dans le cadre du Défi 31 Jours.